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L’échelle d’abstraction, pour trouver la vrai raison du pourquoi.

L'échelle d’abstraction est l'outil clé pour la sélectionner et valider efficacement nos objectifs.

Dans le travail comme dans la vie, nous souhaitons tous réaliser nous objectif. Nous souhaitons plusieurs choses sans même les formuler en objectif clairs.

Dans le domaine du travail, on veut améliorer nos processus et nos pratiques. On voudrait que la machine #3 soit réparée, que l’on consulte le concepteur avant de lancer le projet, que l’on améliore notre financement ou notre visibilité ou encore que l’on embauche enfin un ingénieur pour faire nos conception, etc. etc. Nous avons des centaines de souhaits qui permettraient de nous améliorer.

D’un œil plus personnel, on entend souvent des choses comme: "Si c'était moi le président je ferais..." ou encore : « à sa place, je ne ferais pas ça de même… ». Ces affirmation sans but réel sont souvent des souhaits et il ne faut pas les mettre de côté. Ils sont plus souvent qu’autrement des manifestations d’autres souhaits que nous avons au fond de nous.

Ça ne veut pas nécessairement dire que : « Si j’étais à la place de Pauline, j’éliminerais la taxes de vente au Québec », on doit se lancer en politique. Oui, il faut réaliser nos rêves mais il ne faut pas non plus sauter dans toutes les directions comme une poule sans tête. Nous devons choisir lesquels de ces souhaits nous réaliserons. Souvent nous le faisons sans analyse et sans grand questionnement. Mais pour des décisions importante, vaut mieux utiliser une technique. Voici donc l'échelle d'abstraction.

Dans le travail et dans la vie personnelle on peut utiliser des techniques créatives de résolution de problème. L’échelle d’abstraction est de loin le meilleur outil pour analyser et arriver sélectionner ces souhaits et voir s’il faut quitter notre emploi et se lancer en politique ou prendre rendez-vous avec notre conseiller en sécurité financière pour établir des stratégies pour diminuer nos impôts.  L’outil nous permet de voir pourquoi on souhaite et aussi qu’est-ce qui nous empêche de réaliser ce souhait. Le diagramme suivant montre l’outil lui-même.

Dans la case au centre on inscrit notre souhait initial. Par exemple : «  je souhaite qu’il n’y ait plus de taxe de vente au Québec. » Ensuite on débute par se poser la question pourquoi on a ce souhait. Dans la partie du haut, on inscrit au premier niveau chaque raison dans une nouvelle boite. Ensuite on reformule chaque raison en un nouveau souhait et on poursuit avec un autre pourquoi. Jusqu’à arriver à une raison générale ou une vérité absolue. Par exemple, on voudrait éliminer la taxe de vente pour avoir plus d’argent dans nos poches. Alors on reformulerait : « Je souhaite avoir plus d’argent. » On se pose encore une fois pourquoi on voudrait avoir plus d’argent et on arrive à une deuxième raison qui pourrait être : « pour être plus à l’aise dans la vie. » En reformulant à nouveau, on arrivera tôt ou tard à une raison comme : « pour être plus heureux » et inévitablement à : « parce que tout le monde veut être heureux ». À ce moment-là, on doit arrêter la chaîne des pourquoi.

On monte la partie du haut du diagramme avec quelques séries de pourquoi et en reformulant la raison de chacun en un nouveau souhait. On fait ça pour quelques raisons initiales. Par exemple pour la taxe de vente, on pourrait vouloir l’éliminer pour simplifier le système d’imposition et ensuite diminuer les coûts d'opération du gouvernement. À ce moment-là les souhaits secondaires seront complètement différents. On en arriverait probablement à vivre dans un monde meilleur à la fin de la série.

Pour la partie du bas, c’est le même stratagème mais la question qu’on se pose c’est qu’est-ce qui m’empêche de… et on reformule en un nouveau souhait pour se poser la même question. Dans notre cas, ce qui m’empêche d’éliminer la taxe de vente c’est parce que je ne suis pas ministre. Et le souhait suivant pourrait être : « je souhaite devenir ministre » ou encore « je souhaite influencer le ministre. »

On construit la partie du bas de la même façon que la partie du haut et à la fin, on a un arbre de raison et de souhait primaire, secondaire et tertiaires etc…

Il y a potentiellement un de ces souhaits qui doit être plus important que les autres. Et c’est la que la magie s’exerce.

On assigne un numéro à tous nos souhaits de la partie du haut et du bas pour les mettre dans une liste qui ressemble à :

À partir de cette liste on peut utiliser plusieurs outils de sélection pour déterminer quel est notre souhait profond ou quel sont les souhaits qui reviennent le plus souvent. On peut alors avancer que c’est ce sur quoi on doit travailler. Je traiterai des outils de sélection dans un prochain article.

En résolution de problème, la phase de sélection du problème est cruciale puisqu’elle nous permet de ne pas gaspiller nos énergies à travailler sur quelque chose que l’on ne souhaite pas vraiment et nous évite de faire de mauvais choix.

L’échelle d’abstraction nous permet d’explorer nos espoirs et nos vision en profondeur et ainsi mieux orienter nos décision avenir. Utilisez-la et prenez de meilleures décision.

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